Massage bien-être et coaching confiance en soi à Valenciennes

Confinement, comment gérer son anxiété ? Cinq astuces offertes.

Face à l’épidémie de Coronavirus, chacun peut être amené à ressentir de l’inquiétude, du stress ou de l’anxiété, pour soi ou pour ses proches.

Je vous propose quelques astuces pour mieux gérer et, idéalement réduire ce sentiment désagréable.

Tout d’abord, il est nécessaire de comprendre que ces sentiments (inquiétude, stress, anxiété voire angoisse) constituent, à des degrés différents, des déclinaisons d’une émotion de base : la peur.

La peur en soi, même si elle est inconfortable, a une fonction : elle nous signale un danger et donc nous amène à nous mettre en sécurité. Cette émotion est une émotion primitive, nous la ressentions déjà du temps de la préhistoire. Elle permettait par exemple, face à un prédateur, de fuir, ou de le combattre, ou rester immobile ou caché afin de ne pas être vu par exemple. En soi c’est donc une émotion qui peut être fort utile: elle nous permet d’assurer notre survie.

Cependant tout le monde ne réagit pas de la même façon face à la peur et ne la ressent pas avec la même intensité. Nous pouvons être surpris de la réaction de certains et même de la nôtre.

Il y a 3 façons de réagir à la peur :
– le combat (stratégie de l’éléphant),
– la fuite (stratégie de la gazelle),
– la mise en protection immobile (stratégie du hérisson),
à ne pas confondre avec la stupeur, qui se caractérise par l’inaction, une absence totale de réaction face au danger.

Aujourd’hui, nous pouvons considérer que notre prédateur est potentiellement le Covid. Certains le combattent (les soignants par exemple, les malades), certains le fuient (en partant à la campagne), certains se mettent en protection par confinement (la plupart d’entre nous), et certains préfèrent ignorer le danger et ne changent rien à leurs habitudes.

Si vous faites partie des gens qui ne ressentent aucune peur et/ou n’ont rien changé à leurs habitudes, vous êtes très probablement dans le déni ou dans la stupeur. Vous êtes en danger, car ne ressentant pas cette peur ou en la mettant sous le tapis, vous n’agissez pas pour votre survie. (Je vous invite dans ce cas à consulter un psychothérapeute, mais vous pouvez aussi essayer les astuces ci-dessous.)

 

1ère étape : ACCUEILLIR ET REGARDER LA ou LES ÉMOTIONS PRÉSENTES

Je vous invite à ne pas nier ou refouler cette émotion qui vous arrive, à l’accueillir, à prendre le temps de la ressentir et d’en évaluer l’intensité. S’agit-il d’une légère inquiétude ? Quelle est l’intensité de cette peur ? Est-elle forte ou modérée ?
Lorsque vous vous centrez sur cette émotion, avez-vous des manifestations physiques ? (Accélération de la respiration, sueurs, palpitations cardiaques, tremblements, crispation des certains muscles : cuisses, abdomen, cage thoracique, bras, nuque et épaules par exemple ?)

Vous pouvez aussi observer quelles sont les choses auxquelles vous pensez, et les petites phrases que vous vous dites qui vous font ressentir cela ?

Cette étape vous permet de faire le bilan et d’évaluer l’état émotionnel dans lequel vous vous trouvez.

 

2ème étape : DISTINGUER réalité et fantasme

Même s’il y a un risque réel, la majorité de nos peurs trouvent une part de leurs sources dans nos pensées et notre imaginaire. Un des enjeux pour mieux gérer cette émotion désagréable va être de distinguer la part réelle du danger de la part liée à notre imaginaire, qui amplifie notre inquiétude, la transformant en anxiété ou en angoisse.

Vous savez, cette petite voix diabolique qui vous dit :« Et s’il se passait ceci ou cela… tu imagines ?!… Le pire ce serait… De toute façon avec la chance que j’ai… » etc. etc…
Il est urgent de faire taire cette petite voix pessimiste et de prendre conscience que rien de tout ce que nous imaginons n’est réel à l’instant présent.

3ème étape : Orienter ses pensées sur le POSITIF et l’instant présent

Mon conseil pour RÉDUIRE l’anxiété : focalisez régulièrement votre attention sur le moment présent et sur ce qui va bien ! (Pour cela, je vous invite énergiquement à couper la radio et la télévision et sans vous couper de l’information, à en limiter l’écoute dans le temps…)

Cette FOCALISATION SUR LE PRÉSENT ET LE POSITIF peut passer par un retour au corps, par des séances de sport ou de méditation, durant lesquelles vous vous centrerez sur vos sensations corporelles et votre respiration par exemple. Il est démontré scientifiquement que 3 minutes d’exercice de respiration en pleine conscience chaque jour peuvent suffire à faire redescendre le stress et à améliorer votre bien-être.
Cette focalisation sur les aspects positifs passe aussi par un point régulier dans votre tête ou par le dialogue de tout ce qui vous plait dans cette situation.

C’est peut-être pour vous : le fait de passer plus de temps à la maison, avec votre conjoint(e) ou vos enfants, d’avoir plus de temps pour vous, de pouvoir faire toutes les choses que vous n’aviez pas le temps de faire habituellement, le plaisir de ralentir le rythme, de sortir de la course effrénée du quotidien habituel, de retrouver du temps pour cuisiner, le sens de l’essentiel, la chaleur de recevoir des appels de personnes qui prennent de vos nouvelles, de jouer, de profiter du jardin, de ne plus être dans les bouchons matin et soir, de voir la nature reprendre ses droits et la pollution diminuer dans certaines régions du monde, d’entendre les oiseaux chanter le matin au réveil au lieu du son des voitures, de dormir plus, de faire du sport, de lire plus de choses choisies, d’appeler ces personnes dont vous souhaitiez prendre des nouvelles depuis des semaines…etc. Voyez comme la liste de réjouissances peut être longue finalement… !

Je parie que ça va déjà mieux.

 

4ème étape : IDENTIFIER VOS BESOINS

« C’est bien beau d’écouter les oiseaux », me direz-vous, « mais n’empêche que je suis confiné(e), que j’ai une perte de revenus, que je ne vois personne et que je ne peux pas faire mon travail comme je l’entends ». Peut-être même vous sentez vous inutile et impuissant(e) face à cette situation ? Voilà la peur qui revient…et elle est légitime.

Dans ces phrases, il y a 2 besoins intéressants qui ressortent: le besoin de sécurité (j’ai besoin de savoir que je vais pouvoir continuer à remplir le frigo, à payer mes loyers et les études de mes enfants, ou a faire tourner mon entreprise par exemple) et le besoin social d’appartenance (j’ai besoin de sentir que je fais partie de la société en étant en contact avec les autres et en remplissant un rôle utile et reconnu).

Concernant le besoin de sécurité, il est intéressant d’observer que la situation actuelle nous apporte une contradiction : continuer d’aller travailler permet d’assurer sa sécurité économique, mais pas sa sécurité sanitaire, rester à la maison nous permet d’assurer sa sécurité sanitaire mais pas forcément économique. Notre cerveau est ici face à un dilemme sécuritaire ; il est en alerte et certain(e)s d’entre vous sont sans doute sujet(te)s aux migraines actuellement.

Si vous faites partie de ceux qui ont le choix, comme les salariés qui ont un droit de retrait, ou les dirigeants, vous pouvez avoir un dilemme. Dans l’idéal : CHOISISSEZ une bonne fois pour toutes et arrêtez de vous torturer! (Le bon choix sera celui dans lequel vous parvenez le mieux à vous projeter. Bien consciente que la situation actuelle donne peu de visibilité, je sais qu’il est extrêmement difficile de se projeter et donc de faire un choix pour nombre d’entre vous. C’est un autre sujet, délicat, que je traiterai peut-être dans un prochain article, ou sur lequel je peux aussi vous accompagner en individuel si vous souhaitez.)

Pour ceux qui n’ont pas le choix : soignants, qui doivent aller travailler, salariés dont les employeurs décident qu’ils restent chez eux, mon conseil : LÂCHEZ PRISE !
Rien ne sert de déchainer de l’énergie lorsqu’on n’a pas de pouvoir sur les choses.
Comme disait Marc Aurèle : « Puissé-je avoir la sérénité d’accepter les choses que je ne peux changer, le courage de changer les choses qui peuvent l’être et la sagesse d’en connaitre la différence. »

 

5ème étape : L’EMPOWERMENT ou LE POUVOIR D’AGIR ET DE RÉPONDRE A SES BESOINS

Contre l’anxiété, la MISE EN ACTION est un bon remède ! Mais attention, il ne s’agit pas de faire n’importe quoi et de brasser du vent. En revanche, se mettre en action sur les choses sur lesquelles on a du pouvoir et qui nous permettent de répondre à notre besoin de sécurité, voilà une bonne manière de diminuer le stress lié au contexte.

Par exemple, qu’est ce qui est en votre pouvoir pour assurer votre sécurité sanitaire ?
Vous pensez à … respecter le confinement, vous laver les mains régulièrement, respecter les distances lorsque vous devez sortir, etc. Eh oui : s’appliquer à cela, c’est déjà agir et faire sa part !

La mise en action n’est-elle pas aussi une formidable occasion de répondre à votre besoin d’appartenance (de lien et d’utilité), en faisant preuve de créativité et de solidarité envers les autres ?

Certains proposent de faire les courses pour leurs voisins, d’autres se réunissent en visio-conférence, nombreux sont ceux à remercier le personnel soignant en applaudissant à la fenêtre à 20h, d’autres gardent les enfants des soignants ou leur mettent un logement à disposition gratuitement, d’autres encore proposent des conseils de coaching sur le net pour mieux traverser cette période exceptionnelle 😉, certains ne commandent plus par internet pour ne pas obliger les livreurs à travailler et ne pas véhiculer le virus,… Un bel élan de solidarité !

Faire cela, quand on le peut, c’est aussi une manière de contribuer à la société et de se sentir en lien avec elle et utile. Vous vous sentez FIER(E)S, vous reprenez la part de pouvoir que vous avez sur votre vie face à une situation contraignante. C’est ce qu’on appelle l’EMPOWERMENT, ou Empouvoirement en français… 😊

Vous répondez à votre besoin d’appartenance. La peur d’être inutile et seul(e) disparait.

 

Mon mot de la fin : GARDEZ la JOIE DE VIVRE !

Certains chantent, font des sketchs, les diffusent, les partagent, nous font rire. L’HUMOUR est également une bonne manière d’évacuer le stress collectivement, d’alléger la situation, d’être en lien avec les autres et de garder la joie de vivre. Et ça, c’est peut-être bien une bonne raison de tenir à la vie ! Gardez la pêche et bonne journée !

Prenez soin de vous.